Timbres "Maîtres de l'artisanat coréen moderne" sur FDCs de République de Corée
L'artisanat coréen moderne s'est développé grâce à l'intégration harmonieuse des techniques traditionnelles et de l'esthétique contemporaine. Dans divers domaines artisanaux, des artisans hautement qualifiés, dotés d'une expertise technique exceptionnelle et d'un raffinement artistique remarquable, ont activement contribué à son essor.
Parmi eux, le maître marqueteur Lee Hak-eung, l'artisan laqueur Song Ju-an et le céramiste Hwang Jong-gu ont apporté des contributions significatives respectivement au travail du métal, au travail du bois et de la laque, et à la céramique, jetant ainsi les bases de l'artisanat coréen moderne.
Le 18 avril 2025, la post coréenne a mis en circulation une très jolie série (3 timbres, 430 won chacun, conception : Kim Mihwa), imprimée par Royal Joh. Enschedé dans une même feuille de 15 timbres (5 de chaque, tirage : 33000 feuilles), mettant en lumière le savoir-faire artisanal de ces 3 maîtres coréens.
Ces 3 timbres figurent sur les 3 FDCs illustrés ci-dessous, avec TADs de Nambusan du 21 avril 2025.
Merci beaucoup Ji-Ho !
Korean modern crafts have evolved through the seamless integration of traditional techniques and contemporary aesthetics. Throughout various fields of craftsmanship, highly skilled artisans possessing exceptional technical expertise and artistic refinement have actively contributed to its advancement.
Among them, metal inlay master Lee Hak-eung, wood lacquer artisan Song Ju-an, and ceramic artist Hwang Jong-gu made significant contributions in metalwork, wood and lacquer craft, and ceramics, respectively, laying the foundation for modern Korean craft.
On April 18, 2025, the Korean Post released a beautiful series (3 stamps, 430 won each, design: Kim Mihwa), printed by Royal Joh. Enschedé in a single sheet of 15 stamps (5 of each design, print run: 33,000 sheets), showcasing the craftsmanship of these three Korean masters.
These three stamps are featured on the three illustrated First Day Covers below, along with cancellations from Nambusan dated April 21, 2025. Thank you so much, Ji-Ho!

Lee Hak-eung (1900-1988), à l'honneur sur le timbre ci-dessus, était un maître des techniques traditionnelles de marqueterie, incrustant méticuleusement des fils d'or et d'argent dans des rainures finement ciselées sur des surfaces métalliques.
Durant la période coloniale japonaise, il travailla à l'atelier d'art de la Maison royale Yi, préservant et perpétuant le patrimoine artisanal traditionnel coréen. En 1983, il fut officiellement reconnu comme titulaire du patrimoine culturel immatériel national n°78.
Il transmit son savoir-faire à Hong Jeong-sil (titulaire actuelle du titre), qui a continué à développer et à perfectionner cet art. Lee Hak-eung a contribué de manière significative à la perpétuation de la tradition coréenne du travail des métaux, et son héritage perdure encore aujourd'hui.
Lee Hak-eung (1900-1988), featured on the stamp above, was a master of traditional metal inlay techniques, meticulously embedding gold and silver wires into finely chiseled grooves on metal surfaces.
During the Japanese colonial period, he worked at the Yi Royal Household Art Studio, preserving and continuing Korea’s traditional craft heritage. In 1983, he was officially recognized as the holder of National Intangible Cultural Heritage No. 78.
He passed down his techniques to Hong Jeong-sil (current holder of the title), who has further developed and refined the craft. Lee Hak-eung made significant contributions to the continuation of Korea’s traditional metalcraft, and his legacy endures to this day.

Song Ju-an (1901-1981), ci-dessus, était un artisan d'art nacrier renommé, qui maîtrisait avec brio la technique du "kkeuneumjil", une méthode de découpe de la nacre en fines lamelles permettant de créer des motifs complexes.
Né à Sacheon, dans la province de Gyeongsangnam-do, il apprit et pratiqua le Najeon chilgi (laque de nacre) à Tongyeong, ville réputée pour sa riche tradition de laque. Il excellait dans les techniques du kkeuneumjil et du jureumjil, notamment dans la réalisation de paysages détaillés à l'aide d'un outil appelé sangsa, permettant de tracer des lignes délicates.
En 1979, il fut désigné détenteur du titre du patrimoine culturel immatériel national n°54. Son fils, Song Bang-ung, hérita de ses techniques et les perfectionna, obtenant une reconnaissance nationale en 1990 et assurant ainsi la pérennité de cette prestigieuse tradition artisanale.
Song Ju-an (1901-1981), above, was a renowned nacre artisan who skillfully applied the "kkeuneumjil" technique, a method of cutting mother-of-pearl into fine pieces to create intricate patterns.
Born in Sacheon, Gyeongsangnam-do, he learned and practiced Najeon chilgi (mother-of-pearl lacquerware) in Tongyeong, a city known for its rich lacquer craft tradition. He excelled in both kkeuneumjil and jureumjil techniques, particularly in crafting detailed landscape designs using a tool called sangsa to create delicate lines.
In 1979, he was designated as the holder of National Intangible Cultural Heritage No. 54. His son, Song Bang-ung, inherited and further refined his techniques, receiving national recognition in 1990, ensuring the continuation of this esteemed craft tradition.

Hwang Jong-gu (1919-2003), ci-dessus, joua un rôle déterminant dans le développement de la céramique coréenne moderne grâce à ses recherches expérimentales et à la renaissance des techniques de poterie traditionnelles.
Il apprit l'art de la reproduction du céladon auprès de son père, Hwang In-chun, maître du céladon Goryeo, et affina son savoir-faire lors d'études au Japon. Soucieux de préserver et de promouvoir la céramique traditionnelle, il contribua à la création de l'Institut de recherche sur la céramique de l'Université féminine Ewha dans les années 1950 et en fut le premier professeur.
Son travail s'étendit au-delà de l'enseignement et comprenait des fouilles archéologiques, des publications dans des revues scientifiques et des ouvrages sur la céramique. Réputé pour ses motifs et techniques novateurs, il a réinterprété l'art du céladon avec une sensibilité moderne, influençant profondément l'évolution de la céramique coréenne.
Hwang Jong-gu (1919-2003), above, played a pivotal role in shaping modern Korean ceramics through his experimental research and revival of traditional pottery techniques.
He learned the art of celadon reproduction from his father, Hwang In-chun, a master of Goryeo celadon, and further honed his skills while studying in Japan. Dedicated to preserving and advancing traditional ceramics, he contributed to the establishment of Ewha Womans University's Ceramic Research Institute in the 1950s and served as its first professor.
His work extended beyond education to include kiln site excavations, academic journal publications, and ceramic literature. Renowned for developing innovative patterns and techniques, he reinterpreted celadon craftsmanship with a modern sensibility, significantly influencing the evolution of Korean ceramics.