Série commune "Musique Stambali et Gnaoua" sur FDCs du Maroc et Tunisie
Un peu plus d'un mois après une émission commune avec l'Algérie, la poste tunisienne a mis en circulation, le 2 décembre 2021, une très jolie série commune (2 timbres) avec la poste marocaine (Barid Al-Maghrib) cette fois, consacrée à la musique Gnaoua pour le Maroc et la musique Stambali pour la Tunisie, faisant partie de cette tradition musicale répandue par les routes tracées entre le Maghreb et l'Afrique subsaharienne.
Cet art témoigne de l'histoire commune de cette pratique ancestrale et de la richesse de ce patrimoine musical commun qui mêle musique, danses et chants durant lequel certains participants entrent en transe.
J'ai eu la chance de recevoir ces 2 plis Premier Jour du Maroc et de Tunisie concernant cette série commune. Merci beaucoup Pierre et Mourad !
Le FDC officiel numéroté de la poste marocaine ci-dessous illustre certains des monuments emblématiques des 2 pays : tour Hassan et Mausolée Mohammed V à Rabat, mosquée Zitouna à Tunis et amphithéâtre d'El Djem entre autres.
A little over a month after a joint issue with Algeria, the Tunisian Post put into circulation, on December 2, 2021, a very nice joint series (2 stamps) with the Moroccan Post (Barid Al-Maghrib) this time, devoted to Gnaoua music for Morocco and Stambali music for Tunisia, part of this musical tradition spread by the routes traced between the Maghreb and sub-Saharan Africa.
This art testifies to the common history of this ancestral practice and the richness of this common musical heritage which mixes music, dances and songs during which some participants go into a trance.
I was lucky enough to receive these two First Day Covers from Morocco and Tunisia concerning this joint series. Thank you very much Pierre and Mourad!
The official numbered FDC of the Moroccan Post below illustrates some of the emblematic monuments of the two countries: Hassan tower and Mausoleum Mohammed V in Rabat, Zitouna mosque in Tunis and amphitheater of El Djem among others.
Le terme Gnaoua se rapporte à un ensemble de productions musicales, de performances, de pratiques confrériques et de rituels à vocation thérapeutique où le profane se mêle au sacré. Le Gnaoua est avant tout une musique confrérique soufie généralement associée à des paroles à caractère religieux, qui invoque les ancêtres et les esprits.
Pratiquée à l'origine par des groupes et des individus issus de l'esclavage et de la traite négrière remontant au moins au 16ème siècle, la culture Gnaoua fait aujourd'hui partie des multiples facettes de l'identité culturelle marocaine.
Il mêle musique, danses et chants durant lequel certains participants entrent en transe et incarnent des entités surnaturelles. Le terme désigne plus généralement la série de pratiques, dont le Stambali constitue la dernière étape, à vocation curative ou de conjuration du mauvais œil.
Cette musique se distingue par la diversité de ses instruments et de ses rythmes. Il y a les crotales, des plaques de métal avec une cloche en cuivre, qui renvoient au son des chaines en fer d'esclaves voyageant vers l'Afrique du nord, le Guembri, instrument rythmique à cordes qui guide les auditeurs aux confins des mélodies africaines envoutantes, et le tambour qui est présent en force pour libérer les âmes dansantes du poids et de l'anarchie du monde.
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