dimanche 6 mars 2022

"Free Womb Law - 150th anniversary" souvenir sheet on FDC from Brazil

Bloc-feuillet "150 ans de la loi sur l'utérus libre" sur FDC du Brésil

Il y a 150 ans, le 28 septembre 1871, la loi 2040 a été promulguée par le parlement, déclarant un statut libre aux enfants de femmes esclaves noires nées depuis lors, connue sous le nom de "Lei do Ventre Livre" ("Loi de l'utérus libre") ou "Loi Rio Branco", loi alors défendue par le premier ministre José Paranhos, vicomte de Rio Branco.
Bien que son approbation ait été le résultat d'un long processus, tissé à travers une série de débats et d'affrontements politiques, cette loi sur l'utérus libre a déclenché un processus inexorable vers la liberté et a été significative à bien des égards.
Cependant, les négociations et le jeu politique qui ont jeté les bases de sa promulgation en 1871 ont commencé quelques décennies plus tôt. Les élites politiques et économiques brésiliennes ont prolongé autant que possible l'esclavage dans le pays, prolongeant le processus d'émancipation des femmes, des hommes et des enfants réduits en esclavage pendant une grande partie de la seconde moitié du 19ème siècle.
Commencé en 1850 avec la promulgation de la loi Eusébio de Queirós, interdisant l'entrée des africains réduits en esclavage au Brésil, ce processus a duré près de 40 ans jusqu'à l'abolition totale de l'esclavage, en 1888. 
150 years ago, on September 28, 1871, Law 2040 was enacted by parliament, declaring free status to the children of enslaved black women born since then, known as "Lei do Ventre Livre" ("Free Womb Law") or "Rio Branco Law", a law then defended by Prime Minister José Paranhos, Viscount of Rio Branco.
Although its approval was the result of a long process, woven through a series of debates and political confrontations, this free womb law started an inexorable process towards freedom and was significant in many ways.
However, the negotiations and political game that laid the groundwork for its enactment in 1871 began decades earlier. Brazilian political and economic elites prolonged slavery in the country as much as possible, extending the process of emancipation of enslaved women, men, and children through much of the second half of the 19th century.
Started in 1850 with the promulgation of the Eusébio de Queirós law, prohibiting the entry of enslaved Africans into Brazil, this process lasted nearly 40 years until the total abolition of slavery, in 1888.

 
Le 28 septembre 2021, la poste brésilienne a mis en circulation un splendide bloc-feuillet (tirage : 10000), composé de 2 timbres (2,95 R$ chacun), consacré au 150ème anniversaire de cette Loi de l'utérus libre.
Reproduisant une œuvre de l'artiste Diego Mouro, ce bloc-feuillet, devenu très rare et vite épuisé à cause de son très faible tirage, figure sur cette enveloppe envoyée en recommandé le 9 décembre 2021 depuis São Paulo, avec TAD Premier Jour de la même ville. Merci beaucoup Marcelo !
Ce bloc-feuillet a été émis en collaboration avec le Musée Afro Brasil, un musée créé à São Paulo en 2004, consacré à la recherche, à la préservation et à l'exposition d'objets liés à l'univers culturel des Noirs au Brésil.
A travers cette peinture très forte représentant deux enfants noirs jouant comme le sommet symbolique de la liberté, souriant, sautant, presque comme s'ils volaient librement, Diego Mouro posent la question "Les corps nés noirs, sont-ils libres, encore aujourd'hui ?".
Les draps et les cordes à linge présents dans l'œuvre sont des éléments symboliques, faisant référence au sauvetage des affections créées au sein des familles. Cependant, cette idée de construction familiale affective est également traversée par la menace constante sur les vies noires, exercée par un état qui s'entête à les maintenir emprisonnés par des stigmates. Dès lors, une ombre menaçante s'insinue derrière les draps, représentant les différents bras institutionnels qui maintiennent ces vies surveillées, otages de la peur et du rappel que la liberté n'est pas quelque chose de définitif pour la population noire brésilienne, même encore aujourd'hui...
On September 28, 2021, the Brazilian Post put into circulation a splendid souvenir sheet (print run: 10,000), consisting of 2 stamps (R$2.95 each), dedicated to the 150th anniversary of this Free Womb Law.
Reproducing a work by the artist Diego Mouro, this souvenir sheet, which has become very rare and quickly sold out due to its very low print run, is present on this envelope sent by registered mail on December 9, 2021 from São Paulo, with First Day postmarks from this same city. Thank you very much Marcelo!
This souvenir sheet was issued in collaboration with the Afro Brasil Museum, a museum created in São Paulo in 2004, dedicated to the research, preservation and exhibition of objects related to the cultural universe of black people in Brazil.
Through this very moving painting representing two black children playing as the symbolic summit of freedom, smiling, jumping, almost as if they were flying free, Diego Mouro asks the question "Bodies born black, are they free, even today?".
The sheets and clotheslines present in the work are symbolic elements, referring to the rescue of affections created within families. However, this idea of ​​emotional family construction is also traversed by the constant threat to black lives, exerted by a state that persists in keeping them imprisoned by stigmas. From then on, a menacing shadow creeps in behind the sheets, representing the various institutional arms that keep these lives under surveillance, hostages to fear and the reminder that freedom is not something definitive for the Brazilian black population, even still today...
 

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